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La Colonne Serpentine

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Bien qu'amputé de plus d'un tiers de sa hauteur, l’Obélisque de Théodose I a vraiment fière allure comparé à la Colonne Serpentine qui, elle aussi pourtant, trônait au centre de l'antique Hippodrome... 

 

J'imagine aisément le nombre de touriste circonspects devant cette "banale" spirale en bronze !

Mais il en va des choses comme des Êtres : on gagne à y creuser un peu plus ! Je ne pouvais me résoudre à penser que l'Empereur Constantin, certainement l'homme le plus puissant de son époque, se soit entiché par hasard de ce qui pourrait sembler, au premier abord, n'être qu'une insignifiante relique.

C'est à l'issue d'une bataille contre les Perses à Platées (en 479 avant JC) que les 31 cités-Etats grecques victorieuses offrirent à Apollon cette offrande figurant le corps de trois serpents dont les têtes supportaient un trépied d'or. Cet or représentait la dîme (soit le dixième) du trésor prit aux Perses.

C'est en partie grâce aux noms de ces 31 cités gravés à la base de cette colonne de bronze (que l'on nomme également "trépied de Platées" ou "trépied de Delphes"), que l'on a pu identifier avec certitude l'origine et l'histoire de cette dernière...

Le monument, haut d'environ 9 mètres, se dressait à l'origine devant l'autel d'Apollon, à Delphes.

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Reconstitution de la colonne et du trépied
 

Quelques dizaines d'années plus tard, le trépied en or était fondu afin de payer les mercenaires d'une nouvelle expédition...

Lorsque Constantin fonda sa nouvelle capitale, Constantinople, il l'orna de divers "monuments" provenant de ces sanctuaires païens. La colonne qu'on lui rapporta en 326 n'avait donc plus son trépied en or mais encore, et pour longtemps, toutes ses têtes, comme on peux le découvrir sur cette miniature ottomane de 1582.

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Les têtes disparurent au cours des siècles suivants : L'hypothèse la plus souvent avancée renvoie à la crainte des chrétiens, puis des musulmans, devant ce symbole païen qui leur évoquait sans doute le démon.

En 1848, lors de fouilles autour de la Basilique Sainte-Sophie, l'architecte Fossati récupéra par hasard la mâchoire supérieure de l'une d'entre elles, que l'on peut à présent admirer au Musée archéologique d'Istanbul.

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Commentaires

  • Très intéressant ! J'ignorais que les deux monuments fussent, à Istanbul aussi, proches l'un de l'autre ...

    Petit détail "surréaliste" : quand dans ton texte, je clique sur "Photos des inscriptions", puis sur "Open image", je n'obtiens strictement rien, sauf "Close window" !!!

  • Désolé pour le lien, mais chez moi il marche pourtant très bien :)
    Je le redonne hors raccourci, peut-être auras-tu plus de chance :
    http://www.csad.ox.ac.uk/LSAG/ESEGW.17.html

  • Merci d'avoir essayé de résoudre ce "problème", Patrick. Ne te tracasse pas : en fait, ce lien me donnait déjà une série de photos intéressantes mais c'est quand je clique sur "Open image" aux fins de lire ce qui est inscrit sur les spirales que je n'obtiens qu'un rectangle blanc dans lequel il est noté "Close window" !!!

    Ceci posé, puisque tu indiques que c'est quasiment illisible, je n'insiste pas !

    Bon samedimanche à toi.

    Richard

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