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pat l'expat à Istanbul

  • Les blogs, c'est fini...

     

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    Cette histoire (et pour quelques-uns d'entre vous, "notre histoire") a commencée il y a 15 ans, en juillet 2005.

    Je partageais alors depuis des mois, avec mes proches et mes amis, "Les Nouvelles d'Egypte", un texte sous Word que je diffusais par courriel en ajoutant, une à une, les adresses de chacun ; les hébergeurs de l'époque s'appelaient "aol", "noos", "freesbee", "wanadoo" ou encore "caramail" !

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    Afin d'offrir des images (eh, oui, déjà !) en accompagnement de ces quelques mots, je publiais en parallèle des albums sur le site "Yamafoto" (sic !) dont je reprenais les liens internet dans mes emails !  

    Cependant, devant l'abondance des richesses (et donc des sujets) que je découvrais au fil des mois, j'ai vite recherché un moyen plus direct et plus visuel de m'adresser à vous : mon premier blog ("pat l'expat au Caire" ) était né ! 

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    C'était, je dois l'avouer, la grande époque des blogs ; je publiais alors un ou deux billets par semaine ! Cette frénésie éditoriale était également portée par une poignée d'autres bloggeurs francophones qui décrivaient eux aussi, chacun à sa manière, leur expérience de la vie au Caire et en Egypte.

    Il nous arrivais même parfois de nous réunir autour d'un verre...

    En juillet 2009, mon aventure égyptienne prenait fin et laissait place à une année sabbatique. Le temps était donc venu pour un nouveau blog , "pat l'expat à paname" où, depuis la capitale qui me servait de camp de base, je pouvais à nouveau vous raconter de petits voyages et de grandes découvertes !

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    En 2012, après cette parenthèse sabbatique puis trois années parisiennes, c'était à présent le continent américain qui s'offrait à mon insatiable appétit de découverte, et plus particulièrement l'immense et sauvage Argentine ; elle-même bordée par le Chili, la Bolivie et le Brésil, d'autres potentiels et merveilleux terrains de jeu. Il m'était alors inconcevable de faire l'économie d'un nouveau blog, malgré l'importance de la tâche qui s’annonçait. "pat l'expat à Buenos Aires" voyait le jour...

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    En 2016, je quittais l'Argentine pour la Turquie, un autre pays Ô combien riche et passionnant et "pat l'expat à Istanbul" venait tout naturellement prendre la place du blog précédent.

    Ce dernier blog vient donc clore après 15 ans, une quadrilogie dont je suis au fond de moi, tout en restant modeste, assez fier.

    A travers (mais oui j'ai fais mes calculs !) de près de 1 600 articles et plus de 18 000 photos (auxquelles il faut ajouter les 9 000 photos à découvrir sur Flickr), j'espère n'avoir eu de cesse, tout au long de ces années, de vous proposer des articles didactiques et étayés (avec en sus parfois quelques fautes d'orthographe), accompagnés de photographies plutôt agréables (je l'espère) à regarder.

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    Le temps des blogs (et pas seulement les miens) est maintenant pratiquement révolu. Trop d'internautes ne prennent même plus le temps de lire quelques malheureuses petites lignes ; même Facebook leur semble par trop fastidieux. Nous sommes entrés dans le monde "d'un mot, une photo", et même parfois "d'une photo sans un mot", comme sur Instagram; ou bien pire encore, dans celui des "stories" de quelques secondes, souvent bruyantes et tellement insipides...

    Malgré cela, je reste accro aux réseaux sociaux (qui ont tout de même quelques qualités) et ne serais jamais bien loin. Je n'ai en réalité ni la force ni suffisamment d'abnégation pour me carapater et définitivement disparaître, tel un Bilbon Sacquet (Bilbo Baggins pour les puristes).

    A ces blogs subsisteront donc ma Page Facebook, mes albums sur Flickr ainsi que mon compte pat l'expat sur Instagram :

     

    Ma page "Pat l'expat" sur Facebook

     

    Mes albums photos sur FlickR

     

    Et "Pat l'expat" sur Instagram

     

     

    Merci à vous ! Merci pour tout !

     

     

  • Çamlıca, la superfétatoire !

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    Pied de nez de l'histoire.

    Je veux, bien entendu, parler de ma toute petite histoire !

    M'étant aperçu ces dernières semaines que, trop focalisé sur de prochains voyages, ou peut-être trop occupé à trier les photos de celui qui venait de se terminer, je n'avais pas écrit un traditionnel "petit post" après la visite, il y a quinze mois de cela, de l'incroyable et stupéfiante mosquée "Çamlıca".

    En ce vendredi de prière (mais pas pour moi !) où je m’apprêtais à écrire quelques lignes (j'imagine particulièrement dithyrambiques et incisives) sur cette mosquée hors norme (hors tout, d'ailleurs semble t-il !), j'apprend que la Basilique Sainte-Sophie, patrimoine byzantin, mais avant tout de l’Humanité, vient d’être, après avoir été transformée en musée il y a presque un siècle par Atatürk, rendu au culte musulman.  

    Je suis, on le serait à moins, abattu et très contrarié par cette désolante nouvelle (pour d'infinis raisons), et seul donc un simple album subsistera de cette printanière et primesautière visite....

    Les mots me manquent, vraiment !

    Cette prévisible mais inique décision vient peut-être particulièrement à point pour ne pas trop me faire regretter mon très prochain (et surtout définitif) départ...

     

    L'album final : La superfétatoire mosquée Çamlıca

     

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  • Le Mont Nemrut (Nemrut Dağı)

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    Le Mont Nemrut (Nemrut Dağı, Nemrud, Nimrod) est l'un des lieux antiques les plus fascinants de Turquie et un site archéologique majeur d’Asie Mineure.

    Son sommet, qui culmine à 2203 mètres, était le point le plus haut du royaume Commagéne et donc l’endroit idéal, tout près du ciel et des dieux, pour qu’un roi passablement mégalomane, Antiochus Ier, choisisse d’y ériger son hierothesion (mausolée royal) ; afin, d’une part, d'y être inhumé, mais surtout, d’autre part, pour que l'on puisse y célèbrer son "Etre" pour l’éternité : le culte royal (inspiré du zoroastrisme) consistait en deux cérémonies qui se déroulaient chaque mois (le 10, qui correspondait au jour de la naissance du roi et le 16, celui de son couronnement), avec procession et tout le tra-la-la !

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  • Balade en Commagène : nécropole de Perrhe, tumulus de Karakuş, pont de Septime Sévère et Arsameia

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    Stéle à Arsameia : Mithridates Ier serre la main d'Heraclès

    A la mort d'Alexandre le Grand (en 323 avant J.C), ses généraux (les fameux Diadoques), vont se déchirer pendant une quarantaine d'années afin de se partager l'immense et fragile empire constitué en moins de quinze ans, et qui s'étend de la Grèce à l'actuel Pakistan !

    De puissantes dynasties vont se créer (les Séleucides, les Lagides,...), mais également, par le jeu des alliances, de bien plus petites entités qui profitent de cette instabilité générale.

    C'est le cas de la Commagène, un territoire disputé au fil des siècles par les Hittites, les Assyriens, les Mèdes, les Perses, mais également les Arméniens dont l'empire s'étend au 1er siècle avant J.C de la Caspienne à la Méditerranée !

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    Yeni Kale à Eski Kahta

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  • Göbekli Tepe, le premier temple de l'Histoire

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    A l'instar de l'Ile de Pâques, du Machu Picchu ou de Tiahuanaco, le site de Göbekli Tepe était à mon arrivée en Turquie, il y a quatre ans de cela, un Graal tout désigné.

    A quelques petites semaines de mon départ définitif, j'ai enfin pu réaliser ce rêve de le visiter...

    Göbekli Tepe est à ce jour la plus ancienne construction en pierre jamais découverte au monde, rien que ça !, les plus anciens niveaux remontant au dixième millénaire avant J.C !

    De plus, depuis le début des fouilles en 1995, les découvertes qui se sont succédées ont tout bonnement amené les chercheurs à modifier leur perception de la "révolution néolithique" : en effet, les bâtisseurs qui ont taillé et transporté ces pierres mesurant jusqu'à 6 mètres et pesant près de 15 tonnes, ne sont encore que de simples "chasseurs-cueilleurs" et non, contrairement à la doxa alors admise, les membres de clans ou de tribus déjà sédentarisés ! 

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  • Balade à Balat (et Fener) ; les maisons colorées d'Istanbul...

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    Petite balade post-confinement à Balat et Fener (Phanar), deux très anciens quartiers de Fatih habités après la Conquête de Constantinople par des populations juive séfarade, grecque et arménienne, et à qui le pouvoir ottoman laissa une assez grande liberté de culte.

    On trouve d'ailleurs par ici plusieurs synagogues encore en activité, ou bien encore Sainte-Marie-des-Mongols, la seule église d'Istanbul à n'avoir jamais été transformée en mosquée ! (elle est malheureusement fermée au public).

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    A gauche le Lycée grec orthodoxe, à droite l'église Sainte-Marie-des-Mongols

    Ces deux quartiers d'Istanbul, dominés par l'impressionnant Lycée grec-orthodoxe au style indéfinissable (cette école établie en 1454 par Mehmet II a été totalement reconstruite en 1881) ont, au fil des siècles, perdu petit à petit leur population d'origine... et surtout de leur superbe !

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  • Et l'Orient Express nous emporta jusqu’à Kars...

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    Le Doğu Ekspresi (qui signifie littéralement "Orient Express" en turc) est "LE" train mythique de Turquie ; il traverse le pays d'ouest en Est, d’Istanbul jusqu'aux frontières géorgienne et arménienne, sur plus de 1800 kilomètres. 

    Après plus de 10 ans de travaux commencés en 1924 un premier train relia en 1936 les gares d'Haydarpaşa (à Istanbul) et Çetinkaya ; le tronçon menant à Erzurum fut finalisé en 1939 et il fallu attendre 1962 pour voir les premiers trains arriver jusqu'à Kars !

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    Le Doğu Ekspres traversa ainsi le pays des années 60 jusqu'en 2014 où fut inauguré la LGV (ligne à grande vitesse) qui relie aujourd'hui Istanbul à Ankara en moins de 5 heures, auxquelles il vous faudra ajouter pas moins de 26h45 (arrêts non compris, j'ai fait le calcul!) pour parcourir les 1310 kilomètres qui séparent la capitale turque de Kars la provinciale.

    Depuis mai 2019, et devant l'afflux de voyageurs, une version " Turistik" du Doğu Ekspresi a été mise en service, où toutes les voitures (huit en général) sont constituées uniquement de cabines couchettes pour deux personnes ; enfin, de deux à quatre arrêts sont programmés sur le parcours afin de promouvoir des régions souvent boudées par les voyageurs.

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  • Ani, Capitale du Royaume d'Arménie (en l'an mil)

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    La visite d'Ani fut l'un des must de notre voyage à bord du Doğu Ekspresi, ce train "de nuit" (dont je vous reparlerai bientôt) qui nous a mené de steppes en plateaux, sur plus de 1300 km, d'Ankara jusqu'à Kars !

    Ani est surtout connu pour avoir été la capitale du royaume de l'Arménie autour de l'an mille ; d'ou son surnom de "capitale de l'an mil" ou bien encore celui de "la ville aux mille églises" !

    Pour ce qui est des "mille églises" j'ai ma petite idée ! ; quand à avoir été la capitale d'Arménie, c'est effectivement une réalité, mais pour une durée particulièrement courte : exactement de 961 à 1045, soit 84 ans !

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    Ensuite, de 1045 à 1295 (date à laquelle la ville est déjà en grande partie abandonnée), se succéderont les Byzantins, les Seldjoukides, les Kurdes, les Géorgiens, les Mongols, les Turkmènes ainsi que les Timourides de Tamerlan (avec, je le concède, un bref "retour" des rois Arméniens de 1199 à 1231) !

    Si l'on pose tout à plat, et en refaisant les comptes, il s'avère qu'Ani n'a donc été arménienne que pendant 116 ans, ce qui est un peu court pour une capitale !!!

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  • Le Musée des Civilisations Anatoliennes d'Ankara

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    Il a fallu attendre 1968 pour que le Musée des civilisations anatoliennes, créé dès 1921, puisse définitivement s'installer, après 30 ans de travaux, dans cet ancien bazar ottoman édifié par un vizir de Mehmet II le Conquérant.

    Le bâtiment qui le jouxte, un han datant lui aussi du 15e siècle, abrite la section technique et administrative du musée.

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  • Ankuva, Anküra, Ancyre, Ankyra, Engürü, Angora et puis finalement... Ankara

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    On aurait tort de croire qu'Ankara, ville choisie par Atatürk pour devenir le 13 octobre 1923 la nouvelle capitale de la toute jeune République de Turquie ne serait, en quelque sorte, qu'une banale "ville nouvelle" !

    Il s'agit même justement du contraire ! Si les origines de Byzance-Constantinople remontent "péniblement" au 7e siècle avant JC (date à laquelle une poignée de Grecs décide de fonder là une colonie), Ankara peut s'enorgueillir d'une histoire presque quatre fois millénaire !

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  • La butte d'Alacahöyük, d'abord Hatti, puis Hittite

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    Le site six fois millénaire d'Alacahöyük garde encore bien des mystères, jusqu'à celui de son nom véritable.

    De nombreux textes affirment que les Hittites avaient édifié une cité religieuse entièrement dédiée à leur principale divinité, la déesse du soleil Arinna. Ce centre cultuel originel, tout simplement nommé "Arinna" n'ayant jamais été retrouvé, de nombreux archéologues (aidés aussi par quelques indices convaincants, comme par exemple des représentations de processions) pensent aujourd'hui que la butte d'Alaca (höyük signifiant colline) pourrait bien être en définitive cette mystérieuse cité.

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  • Hattusa, capitale des Hittites

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    Au milieu du 19e siècle, un supposé empire Hittite n'était connu que par quelques passages dans la Bible !

    Ce n'est qu'en 1887 et la découverte en Egypte des "lettres d'Amarna" qu'il devint évident qu'un puissant royaume avait existé en Anatolie entre le premier et le deuxième millénaire avant JC, et que des rapprochements furent vite fait avec le site d'Hattusa (re)découvert en 1837 par le français Charles Texier ; tout cela pour dire que les connaissances à propos de ce royaume (ainsi que ceux du Kizzuwatna et du Mittani voisins) sont pour le moins récentes et encore bien souvent parcellaires. 

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  • Anıtkabir : le fascinant mausolée d'Atatürk

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    Qu'au beau milieu d'une grande capitale, soixante dix hectares perchés en haut d'une colline soit totalement dévolus à la mémoire d'un seul homme, fut-il exceptionnel, n'est pas vraiment banal.

    Si vous y ajoutez une allée de lions digne du temple de Karnak, une impressionnante volée d'escalier qui mène au pied de la colonnade pour le moins "Hachepsoutienne", le tout porté par d'allégoriques bas-reliefs et saupoudré de vibrants symboles ci et là, c'est rien de dire que devant tant de solennité et de majesté, l'on est infailliblement impressionné !

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  • Gordion en Phrygie : ses tumulus, sa citadelle... et Midas

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    L'entrée du tumulus de Midas III

    les Phrygiens sont, selon toute vraisemblance, une peuplade originaire du sud des Balkans (où ils étaient connus sous le nom de "Briges") et qui, après avoir traversé la Macédoine puis la Thrace, vinrent s'installer en Anatolie entre 1200 et 1100 avant J.C, avec probablement la bénédiction de l'antique Troie.

    On ne connait pas très bien pour autant les relations qui existèrent entre la cité-état et les Phrygiens, ni d'ailleurs celles que ces derniers purent entretenir avec leur grand voisin Hittite, dont la civilisation (pour des raisons encore obscures) allait rapidement péricliter !

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    Le tumulus de Midas à Gordion (Yassihöyük)

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