J'avais depuis longtemps décidé de conclure ce petit voyage par deux jours de farniente ; deux jours avec la mer pour unique horizon ; deux jours avec les clapotis pour unique tempo...
La Côte Lycienne, été 2018
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Üçağız, Kaleköy et Kekova, un petit avant-goût de Paradis
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De Tahtalı à Chimera, en passant par Phaselis et Olympos
Avant-dernière étape avant la fin de ce petit voyage.
D'abord prendre le téléphérique pour accéder au sommet du Mont Tahtalı (Tahtalı Dağı), un des plus hauts sommets de la partie occidentale des Monts Taurus avec ses 2365 mètres d'altitude : Virée coûteuse, si il en est, et sans vraiment grand intérêt : 33 euros pour un aller-retour classique, jusqu'à 51 euros pour le "sunset ticket" !
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Arycanda, la tête dans les nuages, et Limyra, les pieds dans l'eau
Arycanda, c’est au moins mille ans d’histoire ! ; Au moins mille ans parce que les plus anciens vestiges sont datés du 6e siècle av. J.C et que les plus récents datent, eux, du 6e siècle de notre ère ; de l’époque byzantine...
Et ce n'est pourtant là qu'un minimum, parce que le nom même d’Arycanda, d’origine assurément anatolienne, ferait plutôt remonter l’occupation du site au 2e millénaire av. J.C !
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Myre en Lycie, la véritable patrie du Père Noël
Le sarcophage où auraient reposé le corps du saint avant la translation de ses reliques
à Bari est aujourd'hui protégé par une plaque en plexiglasDerrière tous les Baba Nöel (comme on dit ici, en Turquie), Santa Claus, Sinterklaas, Kleeschen, Nikolaus et autre Nicholas se cache à l'origine un seul et unique homme : Nicolas de Myre !
Devenu depuis Saint patron (entre autres) des enfants, des mariniers, des avocats, des prisonniers, des marchands, des célibataires (!), de Fribourg, de la Lorraine et de la Russie, ses reliques attirent depuis des siècles les pèlerins du monde entier, ici à Myre, puis à Bari en Italie ou encore à Saint-Nicolas-de-Port, dans l'est de la France...
C'est aujourd'hui par bus entiers en provenance d'Antalya (à 150km) que les touristes Russes se pressent dès l'ouverture du site, ce qui fait que la visite manque parfois malheureusement d'un peu de sérénité :)
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Kaş et Kalkan
Kaş et Kalkan, c'est un peu copier-coller.
Si elles n'ont pas tout à fait la même taille (Kaş est plus grande) et les mêmes aficionados (Kalkan est plus "british"!), rien ne les différencie vraiment. Ce sont en quelques sorte les "Saint-Trop" de la côte lycienne, toute proportion gardée...
Tout les matins, les "gulets" quittent les quais vers 10h en direction de spots plus sublimes les uns que les autres, et reviennent le soir entre 16h et 17h décharger leur lot de touristes, ravis et bronzés !
Le soir, c'est resto et drinks en terrasse jusqu'au bout de la nuit...
Entre les deux villages, la superbe plage de Kaputaş, la plus courue à des kilomètres à la ronde !
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Xanthos, Létôon et Patara
La vallée du fleuve Eşen Çayı (Xanthe) nous offre, sur quelques dizaines de kilomètres, un excellent concentré des différents types de cités que les Lyciens édifièrent, d'ailleurs très rarement loin de la côte : d'abord, Tlos et Pinara (voir le post précédent), dominant la plaine depuis leur éperon rocheux, ou la mystique Létôon et l’intrépide Xanthos, tapis au fond de la vallée.
Quant à Patara, c'était avant tout un port maritime florissant...
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Les antiques cités de Tlos et Pinara
On découvre Tlos au sommet de la montagne, coiffée d'une acropole qui domine la plaine. Les Ottomans y ajouterons plus tard la forteresse !
De nombreuse tombes lyciennes sont creusées dans l'éperon rocheux, dont celle, d'après la mythologie grecque, de Bellérophon, petit-fils de Sisyphe, maître de Pégase (le cheval volant) et accessoirement pourfendeur de la Chimère ! Rien que ça !
Ici et là, quelques sarcophages ...
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Le village fantôme de Kayaköy ; Ölüdeniz et la vallée des Papillons
"Kaya" signifie pierre en turc, et "köy" village ; Kayaköy est le nouveau nom que l'on donna au village, après celui de Lebessus (l'antique cité lycienne) ou de celui de Livissi au 18e siècle.
C'est une bien étrange impression que de se perdre au milieu des vestiges de ce village fantôme. Je préfère d'ailleurs employer le mot fantôme à celui d'abandonné, car ce qui se cache derrière ces ruines, c'est une histoire tragique et violente qui date d'à peine un siècle ! Toutes les âmes qui habitaient ces lieux en furent chassées dans la douleur !
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De Dalyan et Kaunos jusqu'à Fethiye
Avec Marmaris à 80 km et Kaş à 180, Dalyan devrait rester encore un temps à l’abri du tourisme de masse ; et ce malgré le nouvel aéroport de Dalaman, récemment agrandi, qui ne se trouve qu’à 23 km.
J’imagine mal en effet que des visites soit organisées sur le site juste après l’atterrissage ou quelques heures avant l'enregistrement !
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La côte lycienne, si belle et chargée d'histoire
Dans les jours et semaines à venir, je vous propose de découvrir les principales villes modernes et sites antiques majeurs qui jalonnent, sur quelques deux cents kilomètres, le front côtier de l'ancienne Lycie s'étirant de Dalyan jusqu'à Antalya.
De cette région, peuplée dès le 3e millénaire, on ne dispose que très peu de connaissances. La Lycie est mentionnée dans les textes hittites dès le 15e siècle av. J.-C., sous le nom de Lukka. D'après Les Hittites, les Lukkas auraient fait partie des fameux peuples de la mer ; mais d'un autre côté l'étude de leur langue, typiquement anatolienne, montre une certaine parenté avec celle les Hittites !!